Un partenariat entre Nuu-chah-nulth et PATHWAYS

Mehmood 
Alibhai 
(00:00) :

Tout a commencé en 2018, lors de ma rencontre avec le chef Isadore Day, qui était alors ministre de la Santé de l’Assemblée des Premières Nations. Nous avons parlé de Boehringer Ingelheim et de notre façon d’aider le monde. Il a été très intrigué par l’approche que nous adoptons pour établir des relations respectueuses. J’ai exprimé le souhait de Boehringer Ingelheim de pouvoir compter sur les communautés autochtones pour l’informer dans le cadre de leurs collaborations, puis nous nous sommes entendus sur un objectif commun. C’est ainsi que l’aventure a commencé.

Rachel 
Dickens 
(00:41) :

Boehringer Ingelheim Canada nous a proposé de mener ce projet pilote de services virtuels de prise en charge du diabète. Nous avons donc demandé une petite subvention, qui nous a été accordée. Jusqu’à présent, nous utilisons les fonds accordés pour couvrir une partie des frais de déplacement vers les communautés les plus éloignées et pour acheter des tests de dosage de l’hémoglobine A1c, dont les tests A1CNow et DCA Analyzer.

Judith 
Sayers 
(01:08) :

C’est à nous de nous occuper de nos citoyens. C’est nous qui connaissons leurs besoins et c’est pourquoi nous devons nous battre pour obtenir la compétence exclusive en matière de santé de nos communautés. Bon nombre de nos communautés ne sont accessibles qu’en avion, en bateau ou par des chemins forestiers en plus d’être parfois très éloignées les unes des autres. S’assurer qu’elles ont accès aux soins de santé est donc très difficile.

Paul 
Sam 
(01:41) :

J’ai eu beaucoup de difficulté à m’adapter à mon diagnostic. Quand j’étais adolescent, j’ai subi une opération du pancréas et de l’estomac. Les médecins nous ont dit, à mes parents et à moi, que je risquais d’être un jour atteint de diabète parce que mon corps ne produisait pas suffisamment d’insuline. Ils m’ont dit de faire attention. Mais je n’ai pas fait attention. Je suis devenu diabétique de type 2.

Judith 
Sayers 
(02:17) :

Les gens veulent pouvoir se prévaloir des services de santé et être respectés. S’ils ont l’impression que leur médecin ne les écoute pas ou ne les respecte pas, ils ne le consulteront plus. S’ils se rendent à l’hôpital et qu’ils attendent pendant des heures d’être entendus, ils n’y retourneront plus. Notre accès aux soins de santé doit absolument être amélioré. Notre système de santé, tel qu’il est, ne dessert pas bien notre population. Ce ne sont que quelques-uns des nombreux problèmes avec lesquels nous devons composer.

Mehmood 
Alibhai 
(02:54) :

Le problème est que les 14 communautés de Nuu-chah-nulth sont dispersées dans cette région géographiquement hétérogène, ce qui oblige le ou la diététiste à utiliser divers moyens de transport, dont l’hydravion, le traversier et la voiture, pour les visiter. Il ne lui reste donc plus suffisamment de temps pour optimiser les soins et comprendre les besoins particuliers de chaque patient.

Rachel 
Dickens 
(03:28) :

Notre vision du soutien aux diabétiques dans l’ensemble des communautés nuu-chah-nulth serait de permettre à chaque personne atteinte de la maladie d’avoir accès aux services d’un endocrinologue ou à des services spécialisés en prise en charge du diabète, si elle le souhaite. J’ai moi-même pu me rendre dans ces communautés que je ne peux pas visiter régulièrement, car elles sont plus difficiles d’accès.

Mehmood 
Alibhai 
(03:54) :

Le projet de Nuu-chah-nulth fait appel à la technologie et au travail d’un ou d’une nutritionniste de la communauté pour optimiser les soins offerts aux patients.

Rachel 
Dickens 
(04:07) :

Je constate que le fait d’informer les membres de la communauté sur la façon d’ajuster eux-mêmes leur insuline fait toute la différence dans l’équilibre global de leur glycémie. Il suffit de leur transmettre un peu d’information pour changer radicalement le résultat global de la prise en charge de leur diabète.

Paul 
Sam 
(04:25) :

À cause de mon diabète, j’ai traversé une période extrêmement difficile. À un certain moment, je ne pouvais plus produire mes œuvres d’art ou travailler. Je suis vraiment heureux d’avoir participé au programme. Grâce aux différents programmes auxquels on m’a inscrit, je vais très bien. Avant, j’avais de la difficulté à faire un demi-pâté de maisons à pied; maintenant, je peux marcher des kilomètres.